L’église Sainte Thérèse de l’enfant Jésus – de kerk St. Thérèsia van het kind Jezus

Een moderne neogotische kerk gebouwd in 1935. Het portaal wordt bekroond door een fresco van de beeldhouwer L. Decerf van Spa.

De doopkapel heeft de vorm van een kleine zijkapel.

De kerk werd in 2008 weer een kapel.

 

Eglise de style néogothique moderne construite en 1935. Le portail est surmonté d’une fresque du sculpteur spadois L. Decerf.

Le baptistère se présente sous la forme d’une petite chapelle annexe. L’église redevient une chapelle en 2008.

Jusqu’au début du 20ème siècle, les habitants de Nivezé, Préfayhai et Warfaaz n’avaient pas de lieu de culte propre et fréquentaient, pour les uns, l’église Saint-Lambert de Sart-lez-Spa, pour les autres, l’église Saint-Remacle de Spa.  En 1906, le doyen de Spa, le baron Léonce de Lafontaine, proposa que cette zone de la périphérie spadoise soit érigée en paroisse.  Ce qui fut officialisé par l’Arrêté Royal du 5 juin 1908 (Moniteur Belge du 16 juin 1908).

Le 18 août 1908, Mademoiselle Léonie Lezaack de Spa fit don à la Fabrique d’église de la nouvelle paroisse, une parcelle de 21 ares située en bordure du ruisseau du Soyeureu, qui traverse le village et marque la frontière entre les communes de Spa et de Sart (aujourd’hui Jalhay depuis les fusions des communes).  Cette donation fut ratifiée par la Députation Permanente de Liège le 28 janvier 1909.

C’est sur cette parcelle qu’est édifiée une petite chapelle provisoire en bois, dédiée à Saint Gérard Majella (1726-1755), frère Rédemptoriste d’origine modeste qui fut tour à tour dans sa congrégation sacristain, jardinier, infirmier et tailleur.  Il avait la réputation de pouvoir pratiquer la bilocation et de pouvoir lire dans les consciences.  Lorsqu’une femme enceinte l’accusa faussement d’être le père de son enfant, il se retira en silence ; plus tard, elle retira ses accusations et blanchit sa réputation.  C’est ainsi qu’il commença à être considéré comme patron des femmes enceintes, des accouchements, des enfants à naître et des personnes faussement accusées.

L’abbé François Sèle (1868-1927), nommé curé de Nivezé dès 1908, put rassembler ses ouailles dans cette chapelle dès l’automne 1909.  L’abbé Jules Cormeau (1876-1954) lui succéda de 1916 à 1926.  L’abbé Albert Lysens (1886-1948) ne resta que deux ans à Nivezé.  C’est cependant lui qui, à la demande de l’évêque, initia la collecte des fonds – évalués à 500.000 francs – pour la construction d’une église.  L’abbé Jean Darimont (1888-1942) poursuivit les efforts entamés à partir de 1929.  Heureusement d’ailleurs….car la chapelle primitive fut détruite par un incendie en 1932.  Il n’en subsiste rien aujourd’hui si ce n’est une statue de la Vierge en plâtre que les habitants du village parvinrent à arracher aux flammes et qui se trouve toujours dans le porche de l’église actuelle.

L’architecte Paës de Spa se vit confier le soin de dresser les plans d’une nouvelle église de style néogothique.  La 1ère pierre fut posée le 30 décembre 1934 et est située dans le mur à gauche dans le coeur et placée à ras du sol. L’église sera inaugurée le 10 octobre 1935 et consacrée à Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873-1897), que sa canonisation récente (1925) rendait sans doute plus « attractive » auprès des donateurs.

 

Les Nivezétois sont cependant restés attachés à Saint-Gérard, leur premier saint patron, dont la statue figure toujours dans le côté droit de l’église faisant pendant à celle de Sainte-Thérèse à gauche.

L’abbé Georges Lespire (1906-1986) succéda à l’abbé Darimont.  Sa première réalisation fut de doter l’église de vitraux : trois pour le chœur représentant la Pâque des Juifs, la crucifixion et les disciples d’Emmaüs et une rosace dédiée au mystère de la Sainte Trinité dominant la nef.  Malheureusement, le 17 janvier 1945, un V1 tomba à 80m du chevet de l’église et l’explosion pulvérisa les vitraux du chœur.  Toutes les démarches entreprises par le curé et les fabriciens pour en obtenir le remplacement au titre de dommages de guerre demeurèrent sans succès, ce qui explique que toutes les fenêtres, aujourd’hui encore, sont fermées par de simples vitrages translucides.

Le visiteur s’étonnera peut-être du texte en latin figurant au centre de la rosace : « Deus… nos est » !  En réalité, le vitrail reprend les affirmations des premiers conciles sur la distinction des trois personnes divines en opposition à l’hérésie modaliste qui considérait que le Père, le Fils et l’Esprit n’étaient que des « facettes » d’un seul et même Dieu « Pater non est Filius », « Filius non est Spiritus », « Spiritus non est Pater ».

L’abbé Lespire restera curé de Nivezé jusqu’au début de l’année 1981. Il y fondera notamment une Ligue du Sacré-Cœur, dont la statue est placée dans le baptistère.  Le portail est orné d’une belle fresque colorée en l’honneur de Sainte-Thérèse, œuvre du sculpteur spadois Léo Decerf.

En 1981, l’abbé Joseph Pirnay devient curé de Nivezé.  Sous l’influence du Concile Vatican II, les célébrations se font face aux fidèles, le français remplace le latin.  L’abbé fait appel à de nombreux laïcs pour la catéchèse et l’animation lithurgique.

Fin 1989, l’abbé Pirnay prend sa retraite et l’abbé Henri Bastin promu chapelain au Foyer de Charité de Spa-Nivezé devient en même temps curé de la paroisse.  C’est le dernier curé autonome.

En effet, en 2000, l’abbé André Lieutenant, curé de Jalhay, prend en charge Nivezé en plus de Surister, Solwaster, Sart et Tiège.

En 2008, suite à la fusion des fabriques d’église de ces six paroisses, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, l’église de Nivezé, redevient une « chapelle » rattachée à la paroisse Saint-Lambert de Sart.