L’Ancien Relais de la Diligence – De oude « Relais de la Diligence »
Dit prachtige huis dateert uit de 18e eeuw. Dit huis behoorde aan Baron J.N. de Stenbier, heer van Sart in 1793. De spreuk op de gegraveerde steen, ingemetseld in de muur van het aangrenzende gebouw luidt: “Grandpré … a brûlé… Sr Hasinel … a réparé”. Deze spreuk verwijst naar de plundering van het dorp door het leger van de Franse Graaf Granpré in 1651. Er werden 43 huizen door brand verwoest. Hasinelle was op dat moment de burgemeester van Sart.
Cette magnifique demeure remonte au XVIIIe siècle. Cette habitation appartenait au Baron J.N. de Stenbier, seigneur de Sart en 1793. La pierre gravée, encastrée dans le mur de l’immeuble contigu dit : “Grandpré … a brûlé… Sr Hasinel … a réparé” (Grandpré m’a brûlé, Hasinelle m’a réparé). Cette phrase fait allusion au saccage du village par les soudarts du Comte français de Granpré le dernier jour de février 1651 : 43 maisons ont été détruites par le feu. Hasinelle était à cette époque le bourgmestre de Sart.
La maison fut en partie détruite en 1651 comme d’autres maisons de la rue principale, seule la façade à rue (Louis XIV) subsistait sur la carte Ferraris (1770-1778). Puis, propriété du baron Jean-Nicolas de Stenbier, la demeure a été reconstruite en 1781, vraisemblablement par l’architecte et stucateur Dukers avec des décors d’époque Louis XVI.
En 1783, le baron de Stenbier emprunta beaucoup d’argent aux deux demoiselles De Paludé : 6.000 florins blancs à chacune soit 12.000 florins brabants, « en bon or et argents coursables ». Le baron Etienne-François de Stembier de Wideux s’en porta garant. Une rente annuelle et perpétuelle de 195 florins brabants de Liège pour chacune resta attachée à la maison jusqu’en 1896 au moins *1.
A cette époque, en 1783, le village de Sart dépendait du marquisat de Franchimont et des Princes Evêques de Liège.
Le baron Stembier avait droit de chasse sur les terres du ban de Sart (Princes Evêques de Liège) et devait surveiller les limites de la dite chasse .
Ainsi le 27.9.1784, le bail de chasse a été renouvelé entre le baron de Stenbier et son Altesse A. Aerts… par lequel il devait livrer chaque année 12 coqs de bruyère à la Cour de Liège.
Extraits d’un bail conclu en 1784 par le baron de Steinbier :
« 1)…
2) Le repreneur devra chaque année livrer a la depense de la Cour la moitié des sangliers et marcassins que l’on tirera outre quatre chevreuils, quarante lievres vingt-cinq couples de perdrix et huit couples de becasses …
3) Tous les coqs de bruiere sont reservés audit reprenneur parmi douze a fournir chaque année a la Cour de sa dite Altesse… 4)…
5) S’il survenoit quelques difficultés au sujet des limites de la dite chasse, le repreneur devra sans rien entreprendre en informer son altesse laquelle on decidera comme elle jugera le mieux convenir… ».
*1 : et devint en 1896 une rente annuelle et perpétuelle de 474 francs 6 centimes (constituée au capital de 14.586 francs 88 centimes).
*2 : tout en se réservant « … la chambre au second étage donnant sur le jardin …ainsi qu’une chambre au-dessus de la cuisine pour son domestique aussi bien que place à l’écurie pour deux chevaux de selle »
En janvier 1787, le baron de Stenbier loua sa maison (2547 florins brabants par an) au Comte D’asson, Chambellan de sa Majesté impériale et Roi *2
Puis le 6.2.1789, il loua au même Comte d’Asson son droit de chasse avec la maison pour le terme de six années.
Dernier seigneur de Sart (seigneurie de Sart de 1792 à 1793)
« Les archives communales mentionnent qu’en 1792 la communauté de Sart forma une seigneurie indépendante …. le chapitre de la cathédrale transforma, le 10 juillet 1792, la communauté eut une seigneurie indépendante qui fut donnée, moyennant une redevance annuelle de 975 florins Brabant, au tréfoncier le Chanoine de Loets de Trixhe.
Le 27 juin 1793, à ce même tréfoncier repassa la seigneurie au baron de Stembier avec tous les droits et honneurs dont il avait joui…. Cette seigneurie eut une existence éphémère, à cause de l’invasion de la Belgique par les troupes étrangères …Ainsi, la seigneurie de Sart, forma, pendant deux ans, un petit état indépendant au milieu de la principauté de Liège, elle- même indépendante du reste de la Belgique » (source F.Michoel).
La révolution française passa par là et c’est en qualité de citoyen Stenbier que la maison du baron de Stenbier fit l’objet d’une vente publique.
Ainsi, les 20 et 21 janvier (ou février) 1803 (soit les 20 & 21 pluviose an 11), la maison du citoyen Stenbier a été vendue publiquement à Mme Vivario puis en 1805 à Bernard HELMAN, fabricant de forces. Sart-lez-Spa se dénommait alors « Spa 2ème Arrondissement du Département de l’Ourte » La vente a été adjugée au prix de 9.479 francs 84 centimes en plus de la rente annuelle et perpétuelle de 437 francs 60 centimes (360 florins brabant Liege) aux demoiselles Paludé.
Deux anecdotes :
1) La famille de Stenbier était illustre. Elle s’est éteinte en 1898. Son oncle, Jean-Nicolas de Stenbier, seigneur de Wideux, reçut le 26 août 1746 le diplôme du titre de Baron du Saint- Empire ainsi qu’à leurs descendants, par l’Empereur François I. Leur famille remonte à Gilbert de Stenbier, échevin de Liège l’an 1390.
La famille compte de nombreux bourgmestres de Liège de 1425 à 1714. Certains reposaient dans l’église Saint- Pholien de Liège.
Vers 1794, les reliques de Notger furent déplacées du coffre suspendu au plafond de la sacristie de la collégiale Saint-Jean pour être déposées chez le baron de Stembier de Wideux (le frère-ou père- de Jean-Nicolas) où elles demeurèrent longtemps ignorées puis transportées de nouveau dans un galetas de l’église.
2) Vers 1920, l’historien local, F. Michoel raconte que « le chalet ferme … fut occupé par le marchand de fer Helman qui, en exécution d’un voeu, avait fait bâtir l’Hôpital de Cockaifagne. »
Une légende sur l’hôpital de Cockaifagne existe mais à une autre époque et avec un certain Gérard Helman (et non Bernard Helman) ….