Monument voor de Belgische Para’s
Dit monument is ter nagedachtenis aan de operatie “Bergbang”. Op 9 September 1944, werden acht Belgische SAS parachutisten boven Solwaster gedropt. Elf anderen werden gedropd in de buurt van Monschau vlak bij Solwaster. Vanuit de boerderij Boniver hebben deze twee groepen, onder leiding van luitenant Van der Heyden en Sergeant Pus, diverse missies volbracht.
Geleid door Gilbert Lawrence uit Solwaster, namen ze deel aan een actie om een deel van de Panzerdivisie uit te schakelen, waaronder ook een hooggeplaatste kolonel. Plaats van de operatie: Sart-Station ter hoogte van het voormalige hotel.
Monument des Paras Belges
On peut y voir une pierre commémorative de la seconde guerre mondiale qui indique : « Opération Bergbang. Le 9 septembre 1944, huit parachutistes SAS belges sont largués sur Solwaster. Onze autres atterrissent près de Montjoie et rejoignent Solwaster. Accueillis à la Ferme Boniver, ces deux groupes, dirigés par le lieutenant Van der Heyden et le sergent Pus, accomplirent plusieurs missions ».
Guidés par Gilbert Laurent de Solwaster, ils participeront à une opération à Sart Station en mettant hors combat des hauts gradés de la division Panzer dont un colonel allemand. Lieu de l’opération : Sart Station au niveau de l’hôtel de la gare.
Création de la Compagnie Parachutiste indépendante belge
Peu après la campagne des 18 jours et la capitulation de la Belgique, une poignée de jeunes belges a, contre vents et marées, décidé avec courage et détermination de continuer le combat. Une opportunité s’est présentée dès 1941 suite à la décision des autorités belges en Grande-Bretagne de créer une unité parachutiste indépendante (qui deviendra par la suite l’Escadron SAS belge).
Cette unité était composée d’évadés de Belgique ou de camps de prisonniers allemands, d’anciens de la Légion Étrangère, de gradés de la Force publique, d’anciens membres des Services Spéciaux (SOE), de citoyens belges se trouvant déjà en Grande- Bretagne et au Canada. Pour les évadés de Belgique, ils devaient d’abord rejoindre Gibraltar, via la France, le Portugal et l’Espagne pour s’engager. Ensuite direction le centre d’entrainement de Friz Hill (près de Leamington Spa) en Grande-Bretagne. Débute alors, pour les recrues belges, une formation extrêmement intensive: sauts en parachute, utilisation des armes et des explosifs, courses d’orientation, camps de survie, techniques d’approche et d’embuscades, utilisation des radios, codage/décodage de messages. Cette méthode d’entrainement et les techniques de combat (qui s’apparentent à de la guérilla) ont été développés par David Stirling, chef de l’unité SAS britannique qui se battait contre les troupes allemandes et italiennes en Libye.
Début février 1944, l’unité belge est intégrée officiellement dans la Brigade SAS britannique et est rebaptisée Belgian Special Air Service Squadron.
Après un dernier entrainement dans les Highlands (Loudoun Castle/Scotland), la nouvelle unité belge reçoit le feu vert pour s’engager dans des opérations parachutées derrière les lignes ennemies.
A partir du 28/07/1944, de nombreux squads SAS belges sont parachutés de nuit au sud et à l’est de la Normandie (du côté de Bourges, Tours, Le Mans, Évreux, Beauvais et au NO de Paris).
Objectifs: actions de renseignement, harcèlement, sabotages, formation des maquisards français et synergie avec la résistance locale.
Quelques semaines plus tard, ces mêmes SAS belges vont être déployés en Belgique. Opérations NOAH (région de Gedinne), BRUTUS (Somme-Leuze et Chabrehez), BERGBANG (Somme-Leuze, Bronromme, Solwaster et Kalterherberg) et CALIBAN (frontière Belgique / Pays-Bas). Tout comme pour les opérations en France, les squads partent avec armes et matériel nécessaire pour leurs missions. En plus des hommes parachutés de nuit derrière les lignes ennemies, de grands containers cylindriques sont aussi largués. Il y a toujours du matériel supplémentaire pour les résistants qui accueilleront les SAS (armes, munitions, radios, explosifs, cigarettes, etc….)
Opération BERGBANG
Le 2/09/1944, le groupe Cassart (composé de 5 SAS) est largué, sans comité d’accueil au sol, à Somme-Leuze (au lieu de Solwaster). Le 9/09, le groupe Heilporn (composé de 11 SAS ) est droppé à Bronromme (hameau entre Deigné et Stoumont) et le 10/09, 12 SAS (sous les ordres du sergent Pus) sautent dans les champs au-dessus du village de Solwaster (près de la ferme Boniver). Seul le team Van Der Heyden (composé de 11 SAS), à la suite d’une attaque par des chasseurs allemands sur le chemin vers la Belgique, rate la drop zone de Solwaster. Quand le pilote décide de rentrer en Grande-Bretagne, le lieutenant Van Der Heyden refuse et fait sauter son squad. Nous sommes le 6/09 dans la nuit. L’opération démarre mal pour le groupe, quand un container explose au sol. De plus, le SAS Michel Mas manque à l’appel (il rejoindra l’équipe plus tard). Après avoir rassemblé le maximum d’équipement, les SAS, désireux d’échapper aux patrouilles ennemies, vont d’abord partir plus profond en territoire allemand (ils découvriront qu’ils ont été parachutés en Allemagne à cause du son du sifflet d’un train, d’inscriptions près d’une auberge dans le village de Höfen- à environs 1 kilomètre de la drop zone- et de panneaux de signalisation), ils font ensuite demi-tour, direction ouest. Trois nuits, (dans un souci de discrétion les SAS ont préféré se déplacer la nuit plutôt que de jour), seront nécessaires pour atteindre Solwaster. Passage par le plateau des Hautes Fagnes (Botrange et Baraque-Michel) composé de zones marécageuses et de forêts profondes. La plus grande prudence devait être de rigueur car des troupes allemandes étaient présentes à de nombreux endroits (Kalterherberg village et la gare en contrebas, camp d’Elsenborn, ferme du Rurhof et camp de prisonniers russes, village de Sourbrodt et sa gare, Signal de Botrange et Baraque-Michel qui se trouvait sur la frontière entre l’Allemagne et la Belgique). Le team épuisé arrivera à la ferme Boniver (Lieu-dit « Maison-Fagne » au-dessus du village de Solwaster) le 9/09 au petit matin. A peine le temps de se reposer que les SAS, en synergie avec la résistance, vont s’engager dans des opérations de harcèlement le long des routes de la région, sabotage et renseignement jusqu’au 13/09.
Dès ces opérations terminées, retour des SAS belges vers leur base en Grande-Bretagne.
Suivront pour cette unité d’élite (actuellement, on parlerait de « Forces Spéciales ») l’opération REGENT fin 1944 début 1945 (Bataille des Ardennes à l’ouest de Bastogne), l’opération LARKSWOOD en avril 1945 (bataille de Hollande) suivie de la bataille d’Allemagne et après le 8 mai (fin de la guerre) ils mèneront des missions de « Counter Intelligence » en Allemagne (recherche et capture de criminels de guerre nazis) avec les Britanniques et les Américains.
Les SAS belges ont marqué par leur courage, leur détermination, leurs aptitudes exceptionnelles au combat, l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale. Leur devise était « Who Dares Wins » (« Qui ose gagne »). Respect éternel.