Het perron van Sart
Het perron op de marktplaats was het vrijheidssymbool en tevens symbool van vrijdommen, verleend door het vorstendom van Luik, zoals dat ook op andere plaatsen in Franchimont gebruikelijk was. Die van Sart dateert uit 1458. Het is aan de voet van dit perron, dat de reglementen werden bekendgemaakt, waar tevens recht werd gesproken en vonnissen werden geveld onder het oude regime; Het perron werd verschillende keren gerestaurreed, herbouwd in 1833 en daarna weer gerestaureerd.
Perron de Sart
Le monument est composé d’un soubassement en gradins de quelques marches sur lequel repose une colonne surmontée d’une pomme de pin (symbole d’association et d’indépendance) ainsi que d’une croix à son sommet (rappelant l’autorité religieuse et civile du souverain).
Au pied de ce dernier avaient lieu des proclamations de lois et de règlements (tels que des mandements et édits), mais aussi des jugements réguliers : des sentences, comme des bannissements ou encore la peine du fouet, y étaient appliquées.
Le « Cri du Perron » était l’appellation des proclamations des ordonnances du Magistrat par le sergent de justice, elles avaient lieu sur les marches du perron au son du tambour.
Le perron était aussi un lieu de festivités en tout genre : kermesses, carnavals, mariages … Les plus jeunes s’adonnaient à des danses autours de celui-ci et le décoraient lors d’occasions particulières.
Histoire
Le perron de Sart, comme celui des autres bans du Marquisat de Franchimont, est le perron de Liège.
En l’an 1458 (1457 ; les sources divergent à ce sujet), les magistrats de Liège érigèrent un perron à Sart, puis dans les autres bans du marquisat. Les Franchimontois obtinrent, par le biais d’un décret public, le droit de bourgeoisie conféré par ce perron, symbole de la liberté liégeoise.
En temps de guerre avec la Maison de Bourgogne, la cité de Liège offrit ces perrons sans doute pour être davantage aidé et soutenu par les Franchimontois. En effet, en tant que bourgeois de la ville de Liège, ils se devaient de la défendre et se trouvaient donc à la tête des troupes ainsi que du cortège épiscopal.
En 1468, à la suite des tensions entre le duc de Bourgogne et la principauté de Liège, Charles le Téméraire met fin à la rébellion en assiégeant Liège. Des révoltes, comme la bataille des Six cents Franchimontois, eurent lieu mais furent sévèrement réprimées et la plupart des perrons abattus. Aucune information ne nous permet de savoir si celui de Sart eut été épargné car les archives antérieures à 1551 n’ont jamais été retrouvées et un incendie ravagea le village en 1825.
Le perron de Sart fut restauré à plusieurs reprises, comme en 1714. De nouveaux raccommodages n’étant plus possibles, le perron fut démoli et reconstruit sous l’ordre du conseil communal en 1833.
En 1904, il fut restauré par le cercle Sart-Attractions, avec l’autorisation du conseil communal, afin de rétablir une nouvelle colonne. L’année suivante, lors de la fête nationale en présence de la princesse Clémentine (fille du roi Léopold II), le perron fut doté d’une ornementation spéciale en souvenir du prestige qui entourait autrefois ce monument.
En l’honneur du 500e anniversaire du perron, Fernand Jérôme (bourgmestre de l’époque) présida la cérémonie d’inauguration des nouveaux aménagements de la place du Marché.